Transphobie ! homophobie ! ça nous tue !
En France
- 31% des personnes LGBT (Lesbiennes, Gays, Bi, Trans) subissent moqueries ou insultes discriminatoires.
- 14% des personnes LGBT ont été victimes d’agressions physiques plus ou moins violentes.
- Un adolescent LGBT a entre 6 et 13 fois plus de risques de faire une tentative de suicide qu’un autre adolescent.
- 64% de ces victimes déclarent un mal-être ou un état dépressif.
- 5% d'augmentation d'agressions homophobes en 2011.
- 1/3 des cas d'agressions relèvent d'une homophobie de proximité (collègues, famille, voisinage).
- 36% d'augmentation des agressions homophobes sur le lieu de travail en 2011.
- 52% d'augmentation des agressions transphobes entre 2008 et 2011 sur le lieu de travail.
- 32% d'augmentation des agressions homophobes commises par le voisinage.
Chiffres statistiques tirés du rapport 2011 de SOS Homophobie.
Trop souvent encore, on entend des paroles stigmatisantes et discriminatoires :
"Pédé, tapette, goudou" sont passées dans le language courant, notamment dans le milieu du sport, pour qualifier négativement une personne en échec.
Si l’on considère des statistiques concernant d’autres motifs de discrimination (origine ethnique, appartenance religieuse, engagement politique ou syndical…), on s’aperçoit que l’orientation sexuelle ou l’identité de genre souffrent encore aujourd’hui d’une plus grande stigmatisation. Et, trop souvent, ces insultes, ces rejets, ces agressions se déroulent devant des tiers passifs, indifférents.
Une insécurité s'est installé dans la vie quotidienne pour nombre de personnes LGBT, plutôt en milieu rurale ou péri-urbain, dans leur emploi, leur quartier, leur famille. L'homophobie, la transphobie ordinaires créent le mal-être, et chacun doit le supporter quotidiennement dans son entourage le plus proche. Nous sommes tous concernés, mais nous pouvons agir.
Même à Nancy, où il fait plutôt bon vivre nos différences, un homme, en 2005, parce qu’il semblait gay et se travestissait, a été insulté, bousculé puis noyé volontairement par de jeunes homophobes. On commence par le mot qui humilie, on termine par l’acte qui tue !
En 2012, notre république est toujours à la traîne !
Aujourd'hui, plus qu'avant, les personnes LGBT s'assument et sont visibles. De plus en plus de nos concitoyens comprennent nos revendications légitimes pour l'égalité des droits et sont favorables au mariage républicain ouvert à tous, à la parentalité, à la liberté des genres. Néanmoins la France reste à la traîne quand de nombreux pays (notamment en Amérique latine, en Europe, en Afrique du Sud...) connaissent des avancées majeures en matière d'égalité des droits.
Nos lois ne protègent pas les personnes LGBT aussi efficacement que le reste de la population. Comment alors enseigner à nos jeunes générations les notions d'égalité entre êtres humains si la république porte en elle les germes de la haine des différences, un refus de mettre en place une réelle égalité entre les citoyens.
Nous réclamons les mêmes droits pour tous les citoyens en cohérence avec les idéaux républicains. C'est ensemble que nous devons construire et défendre une société où la différence ne sera plus considérée comme un motif d'exclusion mais comme une richesse. Finissons-en avec toutes les peurs et les haines envers les minorités et les différences ; C'est la société toute entière qui s'en trouvera grandie.
Nous appelons l’égalité républicaine de tous nos vœux.
Tous ensembles, construisons-la !
Tous ensembles, défendons-la !
http://www.equinoxe54.com/ca_nous_tue/
Pour en savoir plus :
Le 17 mai, a été désignée en 2005 : Journée mondiale de lutte contre l’homophobie et la transphobie.
Rapport annuel de SOS homophobie :
www.sos-homophobie.org/rapport-annuel-2012
Rapport annuel sur l'égalité des droits en Europe :
Tout savoir sur la situation internationale :
http://ilga.org/ilga/fr/article/1161
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